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1ère année: Premiers pas en art dramatique

Bienvenue sur la page du cours d'art dramatique de première année. Tout au long de l'année, des informations, des images, des liens vers d'autres sites Internet et des vidéos apparaîtront sur cette page qui servira en fait de manuel d'instruction, d'aide-mémoire et de moyen de communication.  Tu seras invités à consulter des documents, à regarder des sites et des vidéos, à répondre à des sondages, etc. Bonne visite!

Imiter ou répéter?

Le mouvement est inévitable en théâtre. Aussitôt qu'un muscle bouge, il y a du mouvement. Certains mouvements se font sur place, d'autres obligent que nous nous déplacions.


Les gestes sont des mouvements que le comédien effectue sans avoir à se déplacer. On croit parfois que le geste ne se fait qu'avec les mains. Cependant,le geste peut être fait avec n'importe quelle partie du corps. Par exemple, une grimace est un mouvement de la langue qui se fait sans se déplacer. C'est donc un geste.

Lorsqu'un personne reproduit un geste fait par une autre personne, il est question d'imitation. On utilise parfois par erreur le mot répéter.

La répétition (action de répéter) concerne les sons. On répète les paroles d'une chanson, les mots dits par une personne. Répéter, c'est donc jouer au perroquet.

 

Le mouvement, les gestes et les déplacements

Autour de nous, tout bouge. Le mouvement est presque constant même si parfois nous n'y portons pas attention. En art dramatique, comme le corps du comédien est l'élément le plus important, le mouvement se résume par l'action des muscles du comédien. Si un muscle est solicité, il y a mouvement.

Les mouvements peuvent être divisés en deux catérogies: les gestes et les déplacements.

Les gestes sont des mouvements qui peuvent être faits par n'importe quelle partie du corps (bras, jambes, orteils, bouche, paupières, yeux, langue, etc.). Ils peuvent être faits sur place ou en déplacement.

Le déplacement implique un changement de place, passer d'un point A à un point B. Marcher, courir, sauter, ramper, grimper, escalader sont des actions simples qui sont en fait des déplacements dans l'espace. Les déplacements peuvent également s'accompagner de gestes.

Tous les gestes sont des mouvements.

Tous les déplacements sont des mouvements.

Tous les déplacements ne sont pas forcément accompagnés de gestes.¸

Afin de s'inspirer pour présenter des gestes et des déplacements, les élèves ont eu l'occasion de visionner ces deux extraits:

Vidéo sur les gestes

Vidéo sur les déplacements

 

La voix, tout un instrument!

Cette semaine, nous avons eu la chance d'explorer notre voix. D'où vient-elle? Comment est-elle produite? Comment peut-on la décrire?

En faisant une petite expérience pour voir d'où venaient les vibrations lorsque l'on produit un son avec notre voix, nous en sommes venus à la conclusion que l'émission du son partait de la gorge et que l'air était indispensable à créer les vibrations qui produisent la voix.

 

Après quelques exercices de respiration afin de remplir nos poumons, nous avons travailler notre voix afin de voir comment nous pouvons parler très fort sans crier.

 

L'intensité de la voix étant un élément important en art dramatique, ce cours était très important afin de continuer et de prendre la bonne habitude de parler haut et fort pour être bien entendu du public.

 

 

En faire toute une histoire

Comme dans les livres que nous lisons ou les films que nous regardons, chaque histoire qui est présentée suit une structure particulière.

Au premier cycle, on s'attend à ce que les élèves soient capable de structurer une histoire courte et d'y situer de façon claire le début et la fin.

La structure d'une histoire fonctionne comme un train. Au début, il y a la locomotive. Dans la locomotive, on a un personnage important: le conducteur. Sans ce personnage, le train n'avance pas et rien ne se passe. Donc, au début de l'histoire, on doit situer les personnages et comprendre qui ils sont.

Viennent ensuite les problèmes et les solutions. Le nombre de problème et de solutions varie d'une histoire à l'autre, comme le nombre de wagons varie sur chaque train. Cependant, on n'évalue pas cette partie au premier cycle.

À la fin de l'histoire, quelque chose a été accompli et les personnages peuvent poursuivre leur vie normalement. L'histoire se termine par une fin heureuse ou non. Le train lui se termine toujours par le wagon de queue qui marque la fin du train, le bout du parcours.

Une fois que nous sommes capable de créer une histoire bien structurée, il ne reste qu'à travailler pour la présenter sous forme de saynette devant la classe.

Truc: Une bonne façon de voir si votre enfant comprend ces notions est de lui demander de résumer dans ses mots les différentes parties d'une histoire (lue dans un livre ou vue dans un film ou une émission).

Savoir s'orienter

La mise en scène est l'ensemble des décisions prises afin de mettre un texte ou une idée en vie. Elle inclut le choix des décors, des costumes, la création du personnage, l'organisation de la scène et les déplacements.

La scène est l'endroit où les comédiens sont en action. On utilise également l'expression espace de jeu pour la décrire puisqu'elle décrit l'endroit où le comédien joue son rôle. La scène peut être à même le sol, surélevée ou encore plus basse que le public qui est installé dans des gradins.

Le public correspond à l'ensemble des personnes qui assistent à un spectacle. De façon traditionnelle, le public est installé dans la salle de spectacle, devant la scène. Cependant, avec le théâtre contemporain, il arrive que le public soit réparti autour et même sur la scène. Il peut également être actif et circulé parmi les comédiens.

La personne qui fait la mise en scène doit donner des indications aux comédiens situés sur la scène. Cette personne s'installe généralement dans la salle (à la même place que le public) afin de voir le spectacle et de faire les ajustements nécessaires. Comme sa gauche et sa droite sont inversées par rapport à la gauche et la droite des comédiens qui se trouvent sur scène, on utilise les expressions «côté cour» et «côté jardin». 

Pour s'en rappeler

Pour le comédien qui est tourné vers le public et doit réciter la phrase suivante:

Cette vidéo explique davange la différence entre le côté cour et le côté jardin.

 

 

En profondeur

On distingue aussi différents endroits sur la scène. Par exemple, l'avant-scène est la partie de la scène qui se situe le plus près du public. L'arrière-scène représente le fond de la scène, l'endroit le plus loin du public. 

Pour s'orienter au bon endroit sur la scène, la personne en charge de la mise en scène peut combiner ces informations. Par exemple, on pourrait demander aux comédiens de se déplacer à l'arrière-scène, du côté cour ou encore de sortir de scène à l'avant-scène du côté jardin. En cartographiant ainsi la scène, les comédiens peuvent s'assurer d'être au bon endroit et suivre plus facilement les indications de mise en scène.

Le costume, les accessoires et le maquillage

L'apparence physique du personnage nous donne beaucoup d'informations. En un simple regarde, nous sommes capable d'identifier une foule de détails.

Le costume est constitué des pièces de vêtement portées par le comédien. Le  costume couvre donc une bonne partie du corps du personnage.

Pour compléter  le costume, on peut ajouter des accessoires. Que ce soit des bijoux,  des éléments aidant le port du costume (une ceinture ou des bretelles par exemple) ou encore des accessoires que le personnage utilise, les accessoires ont une fonction utilitaire ou simplement décorative.

Le maquille (tout comme les masques) sont des éléments simples qui peuvent compléter le costume et le port des accessoires. Dans certains cas, un maquillage plus complexe peut suffire pour que le public comprenne le personnage qui ne porte pas de costume particulier. Par exemple, un maquillage de loup bien exécuté se suffit à lui-même. Pas besoin de porter de fourrure ou de dentier avec des crocs pour que l'on comprenne que le personnage est un loup.

 

L'envers du décor

Le décor est une partie importante d'une réalisation théâtrale. Il permet d'identifier les lieux ou se déroule l'action. En observant le décor, on sait où les personnages se trouvent, à condition de prendre le temps  de bien observer.

Un décor peut être simple ou très chargé. Parfois, un seul élément permet d'avoir une bonne idée du lieu où les personnages se trouvent. On peut cependant rajouter des éléments afin d'augmenter le réalisme.

Le décor idéal répond à 3 critères importants:

Il est solide et ne risque pas se s'effondrer et de blesser les comédiens.

Il est pratique et répond aux besoins des comédiens sur la scène.

Le théâtre de marionnette

Le théâtre de marionnette est une façon différente de faire du théâtre. Dans un spectacle traditionnel, le comédien interprète le personnage. En théâtre de marionnette, c'est la marionnette qui est le personnage.

Il existe plusieurs types de marionnettes: celles que l'on manipule avec des fils, certaines que l'on manipule avec des télécommandes, celles qui sont manipulées avec différentes parties du corps, celles qu'on fait bouger avec des bâtons (ou tiges), les marionnettes d'ombre, etc. Les plus simples et les plus communes sont les marionnettes à gaine. Ce sont des marionnettes que l'on manipule avec les doigts et les mains. En classe, on utilise 4 genres de marionnettes à gaine.

1-Marionnettes à doigts que l'on glisse dans un doigt.

2-Marionnettes en gant que l'on enfile dans la main comme un gant. Si l'on veut représenter un animal à 4 pattes que l'on fait bouger, c'est très pratique.

3-Marionnettes où la bouche est actionnée en plaçant la main en «bec de canard».

4-Marionnettes où les bras sont actionnés en plaçant le pouce et l'auriculaire dans les bras.

Certaines marionnettes plus complexes permettent de bouger la bouche ET les bras. Elles sont beaucoup plus difficiles à manipuler.

Dans tous les cas, le marionnettiste (la personne qui joue avec la marionnette) doit adopter la position de base: Le bras plié en forme de «L». De cette façon, la marionnette a l'air de se tenir debout. Maintenir trop longtemps cette position est un défi car les muscles du bras se fatiguent rapidement.

Lorsque l'on joue avec une marionnette, il est important de comprendre que cette marionnette est un personnage. Ce personnage n'est pas nous et il peut faire des choses que nous ne faisons pas. La marionnette parle avec sa propre voix et fait ses propres gestes, regarde ce qui lui plait.

La direction du regard de la marionnette devient importante. Quand on s'adresse à quelqu'un, on le regarde. La marionnette doit regarder la personnes (ou la marionnette) à qui elle s'adresse. Il est donc important de tourner la marionnette de façon à orienter les yeux dans la direction où elle doit regarder. Ses yeux ne sont pas ceux du marionnettiste. Une bonne façon de comprendre cette notion est de fixer nos yeux sur un objet tandis que la marionnette en fixe un autre. Un truc simple pour nous aider à orienter le regard de la marionnette dans la bonne direction est de pointer son nez dans la direction à regarder. Le nez, généralement situé entre les yeux, est un bon indicateur de l'endroit où le regard est fixé.

Cette année, nous allons travailler la manipulation à vue. Les exercices qui seront faits mettront en scène la marionnette et le marionnettiste qui ne sera pas caché. Comme il est difficile de bien manipuler une marionnette et de parler très fort, il est plus facile de commencer à travailler sans avoir à se cacher.

La voix de la marionnette

Les marionnettes son des personnages. Il est important que la marionnette ait sa propre voix pour s'exprimer. Cela la rend plus originale, plus unique!

Il y a plusieurs façons de modifier notre voix. Une façon simple est de changer la hauteur du son, c'est-à-dire de parler avec une voix grave ou une voix aiguë.

Une voix aigüe est une voix qui est plus haute, plus petite. (Par exemple, une voix de souris). Il est plus facile de parler fort avec une voix aiguë. Cependant, une voix trop aiguë devient agressante, dérangeante et ne permet pas de bien comprendre. Aussi, il ne faut pas blesser nos cordes vocales.

Une voix grave est une voix plus basse et plus profonde. (Par exemple, une voix d'éléphant). Il est plus facile de parler clairement avec une voix grave. Une voix trop grave ne projette généralement pas beaucoup, elle devient donc difficile à entendre. Encore une fois, il faut faire attention de ne pas blesser nos cordes vocales.

Qu'elle soit aiguë ou grave, il est important que la voix que nous choisissons pour notre marionnette nous permette de parler fort et clairement.

En regardant la marionnette, il est possible de voir quel type de voix serait le plus approprié.  Par exemple, une femme, un enfant ou un personnage de petite taille aurait généralement une voix plus aiguë. Inversement, un garçon, un homme ou un personnage plus gros aurait une voix plus grave.

Les niveaux

En art dramatique, on parle de niveaux lorsqu'il est question de la hauteur du personnage ou des actions par rapport au niveau du sol. Afin de bien comprendre, regardons le schéma suivant.

 

Joey est un personnage fictif qui se tient debout. Tous les personnages qui agissent à une hauteur située entre le sol et le niveau des genoux de Joey sont placés en niveau bas. Toutes les actions effectuées entre les genoux et les coudes sont au niveau intermédiaire. En haut des coudes, il est question du niveau élevé. 

Par exemple, une personne couchée par terre est au niveau bas. Une personne couchée sur un petit lit se situe au niveau intermédiaire alors qu'une personne couchée sur la partie supérieure d'un lit superposé est au niveau élevé. Une même action peut donc être faite à plusieurs niveaux différents.  

 

Attention: Les actions (gestes et déplacements) situés au niveau bas sont parfois plus difficiles à voir pour le public.

La fonction des objets

Dans le cadre d'une réalisation en art dramatique, il est fréquent qu'on aie recours à différents objets ou accessoires. Ces derniers peuvent être présentes comme éléments de décor afin de représenter un lieu précis ou être utlisés par les comédiens sur scène. Dans cette option, les comédiens peuvent utiliser ces accessoires de deux façons.

 

Fonction utilitaire de l'objet: Prendre un objet et l'utiliser (ou mimer qu'on l'utilise) pour ce à quoi il sert. Ex: Utiliser un crayon et faire le geste d'écrire avec.

Fonction ludique de l'objet: Prendre un objet et mimer qu'on l'utilise comme si c'était un autre objet. Ex: Utiliser un crayon et faire le geste de se brosser les dents avec.

 

Évidemment, on doit impérativement faire des gestes (mouvement, puisque le corps doit bouger) pour mimer l'utilisation d'un objet, qu'il soit utilitaire ou ludique.

 

Rappel: Tous les gestes sont des mouvements (tes muscles travaillent lorsque tu fais un geste), mais tous les mouvements ne sont pas des gestes (se déplacer, par exemple, est un mouvement, mais pas un geste!)

Tout un caractère!

En théâtre, le trait de caractère représente la personnalité du personnage. Comme tous les individus, le personnage se doit d'être unique. C'est un très grand défi pour le comédien de garder en tête les aspects de la personnalité de son personnage afin que celle-ci soit visible en tout temps.

À l'inverse des émotions qui sont changeantes, le trait de caractère est permanent est toujours plus ou moins visible. Il influence la façon d'agir (les actions) et d'interagir (les conversations).

Une façon simple pour comprendre le trait de caractère est de dresser une liste des défauts et des qualités du personnage.

Les qualités sont les aspects de la personnalité du personnage qui sont agréables alors que les défauts sont les côtés moins plaisant de sa manière d'être.

Le trait de caractère n'empêche pas l'expression des émotions. Par exemple, un personnage timide pourra être excité. Il l'exprimera de façon très différente d'une personne qui est extravertie.