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5e année

Bienvenue sur la page du cours d'art dramatique de cinquième année. Tout au long de l'année, des informations, des images, des liens vers d'autres sites Internet et des vidéos apparaîtront sur cette page qui servira en fait de manuel d'instruction, d'aide-mémoire et de moyen de communication.  Tu seras invités à consulter des documents, à regarder des sites et des vidéos, à répondre à des sondages, etc. Bonne visite!

C'est parti!

C'est un départ plutôt abrupte auquel ont eut droit les élèves de 5e année. Dès le premier cours, 3 notions! Il faut préciser que ce sont 3 notions qui avait déjà été vues l'année dernière. Rien de bien compliqué, un vrai jeu d'enfant!

 

Fonction utilitaire de l'objet: Prendre un objet et l'utiliser (ou mimer qu'on l'utilise) pour ce à quoi il sert. Ex: Utiliser un crayon et faire le geste d'écrire avec.

Fonction ludique de l'objet: Prendre un objet et mimer qu'on l'utilise comme si c'était un autre objet. Ex: Utiliser un crayon et faire le geste de se brosser les dents avec.

 

Évidemment, on doit impérativement faire des gestes (mouvement, puisque le corps doit bouger) pour mimer l'utilisation d'un objet, qu'il soit utilitaire ou ludique.

 

Rappel: Tous les gestes sont des mouvements (tes muscles travaillent lorsque tu fais un geste), mais tous les mouvements ne sont pas des gestes (se déplacer, par exemple, est un mouvement, mais pas un geste!)

 

Pour mieux se comprendre

 
Lorsque l'on communique en parlant, le but premier est de se faire comprendre par l'autre. Évidemment, si l'information est mal lancée, elle risque d'être mal reçue.
 
Les stratégies de communications sont nombreuses et s'appliquent bien dans le cadre d'un cours d'art dramatique, surtout dans un contexte de présentations devant un public.
 
L'articulation est la clé de la prononciation. Lorsque l'on prend le temps de bien prononcer les mots, il est évident que ceux-ci risque d'être mieux compris par le public.
 
Consultez cette vidéo pour quelques exemples d'exercices pouvant améliorer la prononciation.
 
Également, vous pouvez consulter cette page pour une multitude de virelangues pour vous exercer.

Tout en émotion, jusque dans la voix

Les émotions du personnages sont importantes. En plus d'utiliser son corps pour les montrer au public, il est possible d'utiliser la voix. En effet, le ton utilisé par le comédien en dit long sur l'émotion du personnage. C'est ce que l'on appelle l'intonation.

Lorsqu'elle est jumelée à une bonne prononciation, l'intonation rend la compréhension du texte beaucoup plus facile pour le public.

La structure d'une histoire

Comme dans les livres que nous lisons ou les films que nous regardons, chaque histoire qui est présentée suit une structure particulière, bien définie.

Au troisièmecycle, on s'attend à ce que les élèves soient capable de structurer une histoire et d'y situer de façon claire le début (introduction), le développement (un élément déclancheur problématique), le dénouement (la solution) et la fin. Ces éléments peuvent être présentés dans l'ordre chronologique des événements ou non.

La structure d'une histoire fonctionne comme un train. Au début, il y a la locomotive. Dans la locomotive, on a un personnage important: le conducteur. Sans ce personnage, le train n'avance pas et rien ne se passe. Donc, au début de l'histoire, on doit situer les personnages et comprendre qui ils sont.

Viennent ensuite les problèmes et les solutions. Le nombre de problème et de solutions varie d'une histoire à l'autre, comme le nombre de wagons varie sur chaque train.

À la fin de l'histoire, quelque chose a été accompli et les personnages peuvent poursuivre leur vie normalement. L'histoire se termine par une fin heureuse ou non. Le train lui se termine toujours par le wagon de queue qui marque la fin du train, le bout du parcours. Il est au choix des élèves d'intégrer ou non un retournement de situation pour amener le public à imaginer une suite possible.

Une fois que nous sommes capable de créer une histoire bien structurée, il ne reste qu'à travailler pour la présenter sous forme de saynette devant la classe.

Truc: Une bonne façon de voir si votre enfant comprend ces notions est de lui demander de résumer dans ses mots les différentes parties d'une histoire (lue dans un livre ou vue dans un film ou une émission). En classe, nous avons cités des passages de films de Disney comme exemples.

Mémorisation 101

Utiliser sa mémoire est une compétence à développer, aussi bien en art dramatique que dans les différentes matières scolaire et dans la vie de tous les jours. Cependant, personne n'apprend et ne mémorise de la même façon. En tant qu'enseignant, c'est là que repose tout le défi! Voici quelques trucs qui peuvent être essayés afin de vérifier quelle technique fonctionne le mieux.

 

1-Lire dans sa tête (et répéter): Le fait de lire dans sa tête à répétition permet d'anticiper le texte, de mieux le connaître et de bien le maîtriser. Tout dépendamment de la mémoire de chacun, l'exercice peut être plus ou moins long. Cette méthode est idéale pour les élèves qui sont davantage visuels.

 

2-Réciter le texte (à haute voix, et répéter): Le fait de réciter le texte à haute voix permet à l'élève de s'habituer à dire son texte en même temps qu'il le mémorise. Plus efficace chez les élèves qui sont auditifs, il faut cependant faire attention de ne pas tomber dans le piège du texte qui est toujours dit sur le même ton et à la même vitesse.

 

3-Écrire le texte: Pour certaines personnes, le fait de lire le texte (visuel) et de l'écrire (kinesthésique) est une façon d'encrer le texte plus profondément dans la mémoire à long terme. En écrivant, on prend le temps de bien analyser le texte, sa structure et le choix des mots.

 

4-Faire des gestes: Se préparer une petite chorégraphie peut aider à mémoriser des parties du textes. Les personnes qui sont plus kinesthésiques retiennent plus facilement des séries de mouvements et, par la même occasion, le texte. Aussi, une fois le texte appris, le réciter en faisant autre chose permet de voir si l'élève l'a bien intégré.

 

5-Travailler en équipe: Réciter son texte à une personne qui peut nous donner des commentaires et nous interrompe lorsque nous nous trompons permet d'éliminer les erreurs très tôt dans l'exercice de mémorisation. Répéter souvent et recommencer dès qu'une erreur se présente permet de mémoriser correctement et rapidement un texte.

 

Quatre éléments à tenir en considération pour apprendre son texte.

1-Le contexte: Travailler dans un endroit calme où il est facile de se concentrer et de resté concentré est la meilleure façon de se préparer à retenir de l'information.

 

2-Le moment: Le cerveau de chaque personne ne fonctionne pas de la même façon. Savoir à quel moment de la journée notre cerveau est le plus apte à mémoriser ce qu'on veut retenir peut nous aider à travailler efficacement notre texte. On ne peut apprendre si le cerveau n'est pas prêt.

 

3-Le temps: Chaque personne est différente et le temps requis pour la mémorisation l'est également. Il ne faut pas se décourager si on a besoin de plus de temps pour apprendre.

 

4-La constance: Savoir maintenant ne veut pas dire qu'on s'en souviendra demain. Pour bien savoir son texte, il est important de le relire encore et encore, question de l'avoir frais en mémoire en tout temps. On n'utilise pas le terme ''répétition'' pour rien!

Savoir s'orienter

La mise en scène est l'ensemble des décisions prises afin de mettre un texte ou une idée en vie. Elle inclut le choix des décors, des costumes, la création du personnage, l'organisation de la scène et les déplacements.

La scène est l'endroit où les comédiens sont en action. On utilise également l'expression espace de jeu pour la décrire puisqu'elle décrit l'endroit où le comédien joue son rôle. La scène peut être à même le sol, surélevée ou encore plus basse que le public qui est installé dans des gradins.

Le public correspond à l'ensemble des personnes qui assistent à un spectacle. De façon traditionnelle, le public est installé dans la salle de spectacle, devant la scène. Cependant, avec le théâtre contemporain, il arrive que le public soit réparti autour et même sur la scène. Il peut également être actif et circulé parmi les comédiens.

La personne qui fait la mise en scène doit donner des indications aux comédiens situés sur la scène. Cette personne s'installe généralement dans la salle (à la même place que le public) afin de voir le spectacle et de faire les ajustements nécessaires. Comme sa gauche et sa droite sont inversées par rapport à la gauche et la droite des comédiens qui se trouvent sur scène, on utilise les expressions «côté cour» et «côté jardin». Entre le côté jardin et le côté cour se situe le centre de la scène.

Pour s'en rappeler

Pour le comédien qui est tourné vers le public: Écris «Cour» et «Jardin» dans ta tête. Le premier mot (cour) est écrit à gauche. Le côté cour se situe donc à gauche, et le côté jardin à droite.

 

Pour le public qui regarde vers la scène: C'est l'inverse. Plusieurs trucs techniques avec les lettres «C» (pour cour) et «J» (pour jardin) peuvent être utilisés. Par exemple, imagine que le metteur en scène qui est installé dans le public (donc face à la scène) s'appelle Jean-Christophe. 

Jean- Christophe

Jardin à gauche 

Cour à droite

 

On distingue aussi différents endroits sur la scène. Par exemple, l'avant-scène est la partie de la scène qui se situe le plus près du public. L'arrière-scène représente le fond de la scène, l'endroit le plus loin du public. Entre l'avant-scène et l'arrière-scène se trouve le milieu de la scène.

Pour s'orienter au bon endroit sur la scène, la personne en charge de la mise en scène peut combiner ces informations. Par exemple, on pourrait demander aux comédiens de se déplacer à l'arrière-scène, du côté cour ou encore de sortir de scène à l'avant-scène du côté jardin. En cartographiant ainsi la scène, les comédiens peuvent s'assurer d'être au bon endroit et suivre plus facilement les indications de mise en scène.

Consultez cette vidéo pour un résumé.

Le costume, les accessoires, le maquillage et la démarche d'appréciation

L'apparence physique du personnage nous donne beaucoup d'informations. En un simple regarde, nous sommes capable d'identifier une foule de détails.

Le costume est constitué des pièces de vêtement portées par le comédien. Le  costume couvre donc une bonne partie du corps du personnage.

Pour compléter  le costume, on peut ajouter des accessoires. Que ce soit des bijoux,  des éléments aidant le port du costume (une ceinture ou des bretelles par exemple) ou encore des accessoires que le personnage utilise, les accessoires ont une fonction utilitaire ou simplement décorative.

Le maquille (tout comme les masques) sont des éléments simples qui peuvent compléter le costume et le port des accessoires. Dans certains cas, un maquillage plus complexe peut suffire pour que le public comprenne le personnage qui ne porte pas de costume particulier. Par exemple, un maquillage de loup bien exécuté se suffit à lui-même. Pas besoin de porter de fourrure ou de dentier avec des crocs pour que l'on comprenne que le personnage est un loup.

 

Il est important de bien observer pour comprendre ce que l'on voit. Il existe une série d'étapes faciles à suivre et efficaces qui permet l'analyse et la compréhension de différents éléments de scénographie en art dramatique (costumes, personnages, décors, etc.).

Étape 1: Nommer et décrire les éléments observés sans essayer de les comprendre. Il est important de donner le plus de détails possible.

Étape 2: Chercher des indices qui pourraient me permettre de comprendre ce que je vois. Parfois, certains symboles ou certains éléments permettent de comprendre avec plus de précision ce que l'on regarde. Par exemple, une croix rouge sur un chapeau peut nous faire penser au domaine médical. Il s'agit peut-être d'un chapeau d'infirmière. À cette étape, on peut faire appel à nos connaissances antérieures ou encore consulter des documents d'informations qui sont donnés par l'enseignant ou trouvés dans des livres ou sur Internet.

Étape 3: Tirer une conclusion sur le costume. Après l'avoir observé et analysé, il est possible de le comprendre et de savoir ce qu'il est réellement. 

Étape 4: Donner son opition est également important. Il faut préciser ce que l'on pense  en indiquant si on aime ou si on n'aime pas. Il est nécessaire d'expliquer son point de vue. Aussi, proposer une piste d'amélioration démontre une bonne compréhension du sujet. On peut ainsi comprendre à quoi cela nous fait penser ou comment on se sent par rapport à ce qui est observé.

Étape 5: Effectuer un choix et le justifier entre deux éléments. Cette étape est essentielle pour démontrer que nous sommes en mesure de faire des choix éclairés par rapport au sujet. Il est facile de se tromper entre deux éléments qui ont beaucoup de ressemblance, c'est pourquoi les analyser et les comparer nous permet de constater certaines différences pour ensuite y aller avec la meilleure option.

 

L'envers du décor

Le décor est une partie importante d'une réalisation théâtrale. Il permet d'identifier les lieux ou se déroule l'action. En observant le décor, on sait où les personnages se trouvent, à condition de prendre le temps  de bien observer.

Un décor peut être simple ou très chargé. Parfois, un seul élément permet d'avoir une bonne idée du lieu où les personnages se trouvent. On peut cependant rajouter des éléments afin d'augmenter le réalisme.

Le décor idéal répond à 3 critères importants:

Il est solide et ne risque pas se s'effondrer et de blesser les comédiens.

Il est pratique et répond aux besoins des comédiens sur la scène.

Aussi, on distingue 3 types d'éléments de décor.

L'arrière-plan est ce qui constitue le fond de la scène. Il peut s'agir d'une surface solide (un mur par exemple), d'un rideau ou encore d'une surface sur laquelle est projetée une image.

Les éléments immobiles sont les éléments du décor qui ne sont pas à l'arrière-plan et qui ne sont pas déplacés par les comédiens durant la séquence. Par exemple, les objets que l'on ne déplace pas souvent dans la maison (électroménagers, gros meubles, etc.) en font partie. Ils servent parfois uniquement de décoration mais peuvent également être utilsés par les  personnages (un fauteuil par exemple).

Les éléments mobiles sont ceux qui sont utilisés et déplacés par les personnages. Ils sont en fait des accessoires mais nous permettent de comprendre l'endroit où nous nous trouvons. Par exemple, un plateau sur lequel se trouvent des morceaux de fruits coupés et un couteau nous laissent croire que l'action se déroule dans une cuisine. Le comédien peut couper et manger le fruit devant le public, utiliser le couteau ou déplacer la planche.

Le jeu masqué, la direction du regard et l'amplitude

Avant même l'apparition du théâtre tel que nous le connaissons aujourd'hui, nos lointains ancêtres participaient à des cérémonies où ils portaient des masques afin de personnifier des personnages mythologiques, des entités spirituelles ou encore des concitoyens. Avec le développement du théâtre, l’utilisation des masques est demeurée fortement utilisée. C’est le cas notamment avec la Commedia Dell’arte en Italie ou encore avec le théâtre Nô au Japon.

 

Le masque peut servir à représenter un personnage sans avoir à utiliser du maquillage ou un costume spécial. À l’inverse, dans certaines situations, cela permettait aux comédiens de rester anonymes.

 

Il existe plusieurs types de masques. Certains masques sont complets, c’est-à-dire qu’ils couvrent la totalité du visage du comédien. D’autres ne couvrent qu’une partie du visage. Ces demi-masques portent le nom de loups. Cependant, qu’il s’agisse d’un loup ou d’un masque complet, le masque peut être neutre (ne présenter ni trait, ni émotion) ou habilement décoré. On a tous déjà en tête les masques du carnaval de Venise qui sont parés de plumes, de dentelles et de couleurs festives.

 

Le masque cache donc le visage du comédien. Bien qu’une ouverture permettant aux comédiens de voir se situe au niveau des yeux, le public n’arrive pas toujours à voir le regard des acteurs. Ainsi, il est important de garder en tête que les regards subtils ne sont pas efficaces et confondent le spectateur. Afin de remédier à ce problème, il est important de tourner la tête au complet dans le sens du regard. Le nez est un indicateur de la direction du regard. Il est dirigé dans la direction où les yeux, normalement fixés vers l’avant, devraient logiquement regarder. Afin d’aider le public à bien comprendre, il est possible d’accentuer l’effet en penchant le corps dans la direction où l’on regarde ou même en tournant le corps au complet plutôt que de tourner seulement la tête.