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2e année

Bienvenue sur la page du cours d'art dramatique de deuxième année. Tout au long de l'année, des informations, des images, des liens vers d'autres sites Internet et des vidéos apparaîtront sur cette page qui servira en fait de manuel d'instruction, d'aide-mémoire et de moyen de communication.  Tu seras invités à consulter des documents, à regarder des sites et des vidéos, à répondre à des sondages, etc. Bonne visite!

Imiter ou répéter?

Le mouvement est inévitable en théâtre. Aussitôt qu'un muscle bouge, il y a du mouvement. Certains mouvements se font sur place, d'autres obligent que nous nous déplacions.


Les gestes sont des mouvements que le comédien effectue sans avoir à se déplacer. On croit parfois que le geste ne se fait qu'avec les mains. Cependant,le geste peut être fait avec n'importe quelle partie du corps. Par exemple, une grimace est un mouvement de la langue qui se fait sans se déplacer. C'est donc un geste.

Lorsqu'un personne reproduit un geste fait par une autre personne, il est question d'imitation. On utilise parfois par erreur le mot répéter.

La répétition (action de répéter) concerne les sons. On répète les paroles d'une chanson, les mots dits par une personne. Répéter, c'est donc jouer au perroquet.

 

 

La voix, tout un instrument!

Cette semaine, nous avons eu la chance d'explorer notre voix. D'où vient-elle? Comment est-elle produite? Comment peut-on la décrire?

En faisant une petite expérience pour voir d'où venaient les vibrations lorsque l'on produit un son avec notre voix, nous en sommes venus à la conclusion que l'émission du son partait de la gorge et que l'air était indispensable à créer les vibrations qui produisent la voix.

 

Après quelques exercices de respiration afin de remplir nos poumons, nous avons travailler notre voix afin de voir comment nous pouvons parler très fort sans crier.

 

L'intensité de la voix étant un élément important en art dramatique, ce cours était très important afin de continuer et de prendre la bonne habitude de parler haut et fort pour être bien entendu du public.

 

Le mouvement et les gestes

Autour de nous, tout bouge. Le mouvement est presque constant même si parfois nous n'y portons pas attention. En art dramatique, comme le corps du comédien est l'élément le plus important, le mouvement se résume par l'action des muscles du comédien. Si un muscle est solicité, il y a mouvement.

Les mouvements peuvent être divisés en deux catérogies: les gestes et les déplacements.

Les gestes sont des mouvements qui peuvent être faits par n'importe quelle partie du corps (bras, jambes, orteils, bouche, paupières, yeux, langue, etc.). Ils peuvent être faits sur place ou en déplacement.

 

Tous les gestes sont des mouvements.

 

 

En faire toute une histoire

Comme dans les livres que nous lisons ou les films que nous regardons, chaque histoire qui est présentée suit une structure particulière.

Au premier cycle, on s'attend à ce que les élèves soient capable de structurer une histoire courte et d'y situer de façon claire le début et la fin.

La structure d'une histoire fonctionne comme un train. Au début, il y a la locomotive. Dans la locomotive, on a un personnage important: le conducteur. Sans ce personnage, le train n'avance pas et rien ne se passe. Donc, au début de l'histoire, on doit situer les personnages et comprendre qui ils sont.

Viennent ensuite les problèmes et les solutions. Le nombre de problème et de solutions varie d'une histoire à l'autre, comme le nombre de wagons varie sur chaque train. Cependant, on n'évalue pas cette partie au premier cycle.

À la fin de l'histoire, quelque chose a été accompli et les personnages peuvent poursuivre leur vie normalement. L'histoire se termine par une fin heureuse ou non. Le train lui se termine toujours par le wagon de queue qui marque la fin du train, le bout du parcours.

Une fois que nous sommes capable de créer une histoire bien structurée, il ne reste qu'à travailler pour la présenter sous forme de saynette devant la classe.

Truc: Une bonne façon de voir si votre enfant comprend ces notions est de lui demander de résumer dans ses mots les différentes parties d'une histoire (lue dans un livre ou vue dans un film ou une émission). 

Savoir s'orienter

La mise en scène est l'ensemble des décisions prises afin de mettre un texte ou une idée en vie. Elle inclut le choix des décors, des costumes, la création du personnage, l'organisation de la scène et les déplacements.

La scène est l'endroit où les comédiens sont en action. On utilise également l'expression espace de jeu pour la décrire puisqu'elle décrit l'endroit où le comédien joue son rôle. La scène peut être à même le sol, surélevée ou encore plus basse que le public qui est installé dans des gradins.

Le public correspond à l'ensemble des personnes qui assistent à un spectacle. De façon traditionnelle, le public est installé dans la salle de spectacle, devant la scène. Cependant, avec le théâtre contemporain, il arrive que le public soit réparti autour et même sur la scène. Il peut également être actif et circulé parmi les comédiens.

La personne qui fait la mise en scène doit donner des indications aux comédiens situés sur la scène. Cette personne s'installe généralement dans la salle (à la même place que le public) afin de voir le spectacle et de faire les ajustements nécessaires. Comme sa gauche et sa droite sont inversées par rapport à la gauche et la droite des comédiens qui se trouvent sur scène, on utilise les expressions «côté cour» et «côté jardin». Entre le côté jardin et le côté cour se situe le centre de la scène.

Pour s'en rappeler

Pour le comédien qui est tourné vers le public, récite la phrase suivante:

 

Cette vidéo explique davange la différence entre le côté cour et le côté jardin.

 

 

En profondeur

On distingue aussi différents endroits sur la scène. Par exemple, l'avant-scène est la partie de la scène qui se situe le plus près du public. L'arrière-scène représente le fond de la scène, l'endroit le plus loin du public. Entre l'avant-scène et l'arrière-scène se trouve le milieu de la scène.

 

Pour s'orienter au bon endroit sur la scène, la personne en charge de la mise en scène peut combiner ces informations. Par exemple, on pourrait demander aux comédiens de se déplacer à l'arrière-scène, du côté cour ou encore de sortir de scène à l'avant-scène du côté jardin. En cartographiant ainsi la scène, les comédiens peuvent s'assurer d'être au bon endroit et suivre plus facilement les indications de mise en scène.

Consultez cette vidéo pour un résumé.

 

 

Chacun son rythme

En art dramatique, le rythme peut être décrit comme la vitesse propre à un personnage. Alors qu'un clown énergétique aura tendance à bouger, se déplacer, parler ou réagir rapidement, une vieille dame ira beaucoup plus lentement.

Dans notre vie de tous les jours, il y a également des actions que nous faisons rapidement alors que pour d'autres nous prenons notre temps. On peut ainsi dénaturer et rendre très comique une action très banale en changeant le rythme à laquelle nous la faisons. Par exemple, se brosser les dents  à une vitesse élevée ou encore lancer une balle au rallenti donnent lieu à des démonstration plutôt comiques. Aussi, le contraste entre deux personnages qui ont un rythme très différents devient quelque chose de très intéressants que les élèves sont maintenant capable d'exploiter.

Pour une démonstration comique de gestes rapides dont le rythme est rallenti grace au montage vidéo, cliquez ici.

Son ou bruit?

Bien que ces deux termes soient utilisés comme des synonymes, ils représentent des notions bien différentes.

Le son correspont à l'ensemble des vibrations produites par les cordes vocales et qui sont perçues par l'oreille.

De son côté, un bruit correspond à l'ensemble des vibrations produites autrement (claquement, siflement, frottement, etc.) que par les cordes vocales.

Avec la bouche, on peut donc créer des bruits et des sons.

Pour émettre un son, il suffit donc d'utiliser sa voix.

Le débit

Comme nous l'avons vu plus tôt cette année, chaque personne a une rythme, c'est-à-dire une vitesse, qui lui est propre. Lorsqu'il est question de la vitesse à laquelle on parle, on utilise le terme débit. Comme le rythme, le débit peut être plus rapide ou plus lent.

Dans une conversation, le débit peut changer en fonction de la personne à qui on s'adresse, du sujet ou de lMémotion que l'on vit.

Certaines personnes auront tendance à parler plus rapidement de manière naturelle. Les humoristes Louis-José Houde et André Sauvé en sont de bons exemples. 

Peu importe le débit que l'on décide de donner au personnage que l'on interprète, il est important de s'assurer que ce débit ne nuiera pas à la compréhension du public. Il faut donc garder en tête que le volume de la voix, la prononciation et l'intonation soient efficaces malgré la vitesse.

Le théâtre de marionnette

Le théâtre de marionnette est une façon différente de faire du théâtre. Dans un spectacle traditionnel, le comédien interprète le personnage. En théâtre de marionnette, c'est la marionnette qui est le personnage.

Il existe plusieurs types de marionnettes: celles que l'on manipule avec des fils, certaines que l'on manipule avec des télécommandes, celles qui sont manipulées avec différentes parties du corps, celles qu'on fait bouger avec des bâtons (ou tiges), les marionnettes d'ombre, les marionnettes-objets, etc. Les plus simples et les plus communes sont les marionnettes à gaine. Ce sont des marionnettes que l'on manipule avec les doigts et les mains. En classe, on utilise 4 genres de marionnettes à gaine.

1-Marionnettes à doigts que l'on glisse dans un doigt.

2-Marionnettes en gant que l'on enfile dans la main comme un gant. Si l'on veut représenter un animal à 4 pattes que l'on fait bouger, c'est très pratique.

3-Marionnettes où la bouche est actionnée en plaçant la main en «bec de canard».

4-Marionnettes où les bras sont actionnés en plaçant le pouce et l'auriculaire dans les bras.

Certaines marionnettes plus complexes permettent de bouger la bouche ET les bras. Elles sont beaucoup plus difficiles à manipuler.

Dans tous les cas, le marionnettiste (la personne qui joue avec la marionnette) doit adopter la position de base: Le bras plié en forme de «L». De cette façon, la marionnette a l'air de se tenir debout. Maintenir trop longtemps cette position est un défi car les muscles du bras se fatiguent rapidement.

Lorsque l'on joue avec une marionnette, il est important de comprendre que cette marionnette est un personnage. Ce personnage n'est pas nous et il peut faire des choses que nous ne faisons pas. La marionnette parle avec sa propre voix et fait ses propres gestes, regarde ce qui lui plait.

La direction du regard de la marionnette devient importante. Quand on s'adresse à quelqu'un, on le regarde. La marionnette doit regarder la personnes (ou la marionnette) à qui elle s'adresse. Il est donc important de tourner la marionnette de façon à orienter les yeux dans la direction où elle doit regarder. Ses yeux ne sont pas ceux du marionnettiste. Une bonne façon de comprendre cette notion est de fixer nos yeux sur un objet tandis que la marionnette en fixe un autre. Un truc simple pour nous aider à orienter le regard de la marionnette dans la bonne direction est de pointer son nez dans la direction à regarder. Le nez, généralement situé entre les yeux, est un bon indicateur de l'endroit où le regard est fixé.

C'est le marionnettiste qui choisit la voix donnée à sa marionnette. Qu'elle soit aiguë ou grave, il est important que la voix soit asez forte pour pouvoir être bien entendue par le public.

L'image ci-dessous montre un casteletLe castelet est en somme une façade qui est utilisée en théâtre de marionnette afin de faire une devanture, souvent décorée, qui vient servir de décor. Le castelet a également pour fonction de permettre au marionnettiste de se cacher derrière afin que l'attention ne soit concentrée uniquement sur les marionnettes. Cependant, la manipulation cachée comporte son lot de contraintes:

  • L'espace est souvent restreint, la position de travail est quelque fois inconfortable.
  • Le marionnettiste peut difficilement voir clairement ce qui se passe.
  • Il n'y a pas de relation directe (visuelle) avec le public.
  • Caché derrière le castelet, la voix doit être très forte pour que le public entende bien.

Toutes ces contraintes font qu'il est préférable de travailler la manipulation cachée en 2e année, après que les élèves aient eu la chance de travailler la manipulation et la projection de la voix durant leur première année d'art dramatique.

La voix de la marionnette

Les marionnettes son des personnages. Il est important que la marionnette ait sa propre voix pour s'exprimer. Cela la rend plus originale, plus unique!

Il y a plusieurs façons de modifier notre voix. Une façon simple est de changer la hauteur du son, c'est-à-dire de parler avec une voix grave ou une voix aiguë.

Une voix aigüe est une voix qui est plus haute, plus petite. (Par exemple, une voix de souris). Il est plus facile de parler fort avec une voix aiguë. Cependant, une voix trop aiguë devient agressante, dérangeante et ne permet pas de bien comprendre. Aussi, il ne faut pas blesser nos cordes vocales.

Une voix grave est une voix plus basse et plus profonde. (Par exemple, une voix d'éléphant). Il est plus facile de parler clairement avec une voix grave. Une voix trop grave ne projette généralement pas beaucoup, elle devient donc difficile à entendre. Encore une fois, il faut faire attention de ne pas blesser nos cordes vocales.

Qu'elle soit aiguë ou grave, il est important que la voix que nous choisissons pour notre marionnette nous permette de parler fort et clairement.

En regardant la marionnette, il est possible de voir quel type de voix serait le plus approprié.  Par exemple, une femme, un enfant ou un personnage de petite taille aurait généralement une voix plus aiguë. Inversement, un garçon, un homme ou un personnage plus gros aurait une voix plus grave.

Tout un caractère!

En théâtre, le trait de caractère représente la personnalité du personnage. Comme tous les individus, le personnage se doit d'être unique. C'est un très grand défi pour le comédien de garder en tête les aspects de la personnalité de son personnage afin que celle-ci soit visible en tout temps.

À l'inverse des émotions qui sont changeantes, le trait de caractère est permanent est toujours plus ou moins visible. Il influence la façon d'agir (les actions) et d'interagir (les conversations).

Une façon simple pour comprendre le trait de caractère est de dresser une liste des défauts et des qualités du personnage.

Les qualités sont les aspects de la personnalité du personnage qui sont agréables alors que les défauts sont les côtés moins plaisant de sa manière d'être.

Le trait de caractère n'empêche pas l'expression des émotions. Par exemple, un personnage timide pourra être excité. Il l'exprimera de façon très différente d'une personne qui est extravertie.